- moreau
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• morel v. 1240; lat. pop. °maurellus « brun comme un Maure »♦ Se dit d'un cheval qui est d'un noir luisant. Chevaux moreaux, jument morelle.♢ Subst. Un moreau.⊗ HOM. Moraux (moral).Moreau(Gustave) (1826 - 1898) peintre français; visionnaire, précurseur du symbolisme et du surréalisme: Salomé dansant devant Hérode (1876).————————Moreau⇒MOREAU, -ELLE, adj.HIPPOL. [En parlant d'un cheval] Qui est d'un noir foncé et luisant. Chevaux moreaux. C'est un tape-cul attelé d'une jument morelle, conduit par un cocher borgne et souvent ivre (ARNOUX, Nuit St-Avertin, 1942, p.10). Son poil [d'un cheval] moreau, humide, où saillaient les muscles mobiles et les côtes soufflantes, lui donnait un aspect de monstre demi-marin (ARNOUX, Rhône, 1944, p.122).— Emploi subst. masc. Cheval moreau. (Dict. XIXe et XXe s.).Prononc. et Orth.:[
], fém. [-
]. Ac. 1694-1878: moreau. Étymol. et Hist. A. Subst. ca 1180 morel «cheval noir» (Fierabras, 173 ds T.-L.). B. Adj. 1re moitié du .IIIe s. [ms.] «brun foncé, noir (d'un cheval)» (Pastourelles, XLVIII, éd. J.-Cl. Rivière, t.2, p.78, 41: palefroit morel); 1455-57 [ms.] cheval moreau (Comptes des mines de Jacques Coeur, Arch. KK 329, f° 184 r° ds GDF.). D'un lat. pop. maurellus «brun comme un Maure», dér. de Maurus, v. maure (cf. le nom propre Maurellus att. en lat. d'Espagne au VIIIe s., d'apr. FEW t.6, 1, p.556a, note 22; d'où Morel, comme nom de cheval en a. fr.: 1180-90, ALEXANDRE DE PARIS, Alexandre, éd. Elliott Monographs, 37, p.235, 4130). On note plus anciennement destrier moreis et moreis, subst. (ca 1130, Gormont et Isembard, éd. A. Bayot, 91 et 101).
moreau, elle [mɔʀo, ɛl] adj. et n.ÉTYM. XVe; morel, XIIe; moriau, v. 1175; du lat. pop. maurellus « brun comme un Maure », de Maurus. → Maure.❖♦ Hippol. Dont la robe est d'un noir luisant, en parlant d'un cheval, d'une jument. || Chevaux moreaux, jument morelle. — N. || Un moreau.➪ tableau Désignations de couleurs.
Encyclopédie Universelle. 2012.